Ô douce demoiselle au teint immaculé, Déployant tes pétales à l'éclat blanc royal, Aphrodite éphémère si belle sous la rosée, Dont la seule existence est un art sans égal, Viens me conter l'histoire de ton si grand jardin. Aurore aux doigts de roses y cultive mystères Et boutons endormis, délicats chérubins En habits de verdure et pieds nus dans la terre. Sous les fleurs d'églantier, on devine parfois, Quand la lune illumine la jolie Gloria Dei, Les cuisses dénudées de nymphes en émoi Courant entre les feuilles des hybrides de thé. Mais gare à la morsure de ronce vangeresse Qui fera se verser une goutte de vin Sur les corolles claires soudain prises d'ivresse Qui grâce à Cupidon se firent alors carmin.